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BUBUCH
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17 juillet 2008

TEMPS DE MERDE ( Jeu 2 m'eau)

                                                                    VVV



Trois ans après avoir réalisé mon premier ironman à ROTH sur l'un des plus beaux et mythiques triathlons avec une ambiance et une foule de spectateurs incommensurable, une organisation au millimètre près, j'étais de retour sur les terres bavaroises.

Arrivé le jeudi soir après un long périple depuis MARSEILLE accompagné de cinq furieux de mon club prêts à en découdre sur cette course inconnue pour eux (pas l'ironman sauf pour un), sauf par photos et vidéos, et à se prendre une grande claque au niveau organisation et ambiance, je logeais dans un bel hôtel restaurant
situé à SPALT à une 20 de kms de ROTH, au calme. L'accueil des maîtres des lieux fût plus qu'à la hauteur, une bière dès notre arrivée, et un repas gargantuesque à te faire reprendre 10 kgs d'un coup et te détruire ta prépa en un rien de temps!!!!!!!
Les chambres refaites à neuf nous accueillaient pour reposer nos corps repus du trajet , de la bière et du repas.
Dès le lendemain nous nous rendions à ROTH en hélicoptère, euh non en vélo sur le site; un petit coup d'oeil pour les novices et retour 1h45 plus tard et 45 bornes à l'hôtel.

De retour dans l'après midi, récup des sacs avec dossard, tjs aussi rapidement, visite des stands,  les  frenchies de ZERO D  présents, quelques  achats, un petit mot avec François CHABAUD, tjs aussi cool,  et  go to the pasta party.

Présentation des pros, Francky aux anges de voir MACCA passer devant lui.
Pâtes, salade, dessert, eau, café et go to the dodo for la nuit la plus importante.

J'oubliais, jusque là il avait fait beau et puis en ce samedi, où j'avais prévu non pas le vendredi mais le samedi de  rouler une  heure, heureusement  que  j'étais  sorti  avec  la bande des 5, il pleut ( je déteste ce mot depuis ROTH).
La pluie va s'installer sur ROTH et ses alentours pour deux jours, mais pourquoi ces deux jours, M..........E. avec qques pauses nous laissant malgré tout un peu de répit.
Passage au briefing dans la matinée, rencontre avec Eric ROSSI de LEVALLOIS TRIATHLON et son mythique bob qu'il porte sur le marathon, la rencontre avec Nick The Quick (j'en reparlerais) sur les satnds, passage dans l'après midi à la dépose des vélos au départ natation, re rencontre avec NTQ, et sa petite famille, il meurt de faim le bougre, je lui refile un vieux paquet de gâteaux CEREAL qui traine depuis deux jours dans ma poche.
Retour à l'hôtel, repas et dodo à 22h.
Lever 3h20, douche, sacrée douche dehors, nuit noire, l'éclairage des lampadaires me laisse entrevoir une petite flaque d'eau et je vois la pluie tomber dessus; le regard se portant au rond point, me fait écarquiller les yeux en voyant une énorme flaque d'eau; c'est bon avec ce tps de M.....E la journée commence bien!!!!!!!
et dire que la patronne de l'hôtel qui avait du avoir son diplôme de voyante à l'école de RIKA ZARAI avait dit qu'il ferait un temps correct!!!! tu parles!!!!!!!!!!!!!!

Départ pour ROTH, arrivée sur les lieux, du monde partout, des embouteillages, une bagnole embourbée dans le champ, sortie de la boue par un tracteur, (trop pro ces allemands), un mec qui sort la tête de sa tente, (va faire dodo y'à rien à voir, il pleut, il fait un tps de merde et çà caille).
2500 furieux environ prêts à en découdre avec la distance reine du triathlon, la plus belle, l'unique, la vraie, soit venu pour faire un temps (de merde), gagner, être finisher pour la première fois, finir tout simplement, et surtout venu se laver à grande eau et faire une grosse lessive, vélo et vêtements y compris.
Le vélo vérifié, boyaux gonflés, vêtements dans les sacs, départ à 7h25, les pros sont déjà sur leur monture à faire des gerbes d'eau de 20 m derrière eux!!!!!!!!
La combi mise, prêt à me mettre à l'eau je vois que j'ai paumé mon bonnet d'un super coloris violet; l'organisation au top m'en refournit un rapidement.
L'eau est à bonne température, je ne pense plus à la pluie, quelques longueurs pour rejoindre la meute de violettes; départ en deuxième ligne vers la droite!!!!!!

Coup de canon qui donne le départ d'une longue journée.
Je pars bien, c'est rare, fais gaffe aux coups, suis à la bagarre avec qques uns, peur de rien, je pose ma nage moyenne soit elle et passe au demi tour en presque 27 min; la très longue ligne droite de retour sera sera sujette à des crampes répétées dans une jambe puis l'autre; je gère, petit coup de mou au passage devant l'arrrivée et la dernière boucle à faire; sortie en 1H13, rien de nouveau comme d'hab, allez hop, mon sac et dans la tente au fond loin du bordel de l'entrée; mais c'est quoi ces vêtements, P.............N je me suis gouré de sac, poussez vous, retraversée de la foule de mecs à poil qui tant bien que mal avec l'eau cherchent à se fringuer; repose à l'endroit du mauvais sac et re dans la tente; couvert, maillot de vélo, manchettes et coupe vent wind stopper (j'avais bien fait de l'amener!!!!!!), la longue chevauchée cycliste commence; il pleut c'est pas nouveau et en plus çà caille, y'a du zef, pas de soleil, des gros nuages, de la flotte de la flotte de la flotte, en veux tu en voilà; mais pourquoi ce tps là ici; MARSEILLE en a tant besoin!!!!!!!!
Mon coupe vent me protège très bien de la pluie et évite que mon maillot vélo soit trempé.
Les  premiers 90 kms se feront à 33 de moyenne, à me geler les miches et autre chose dans les descentes et
dans les longues lignes droites pluvieuses et ventées; SINDBALLE me doublera dans mon 80 ème km, tranquille et posé au mm sur son engin, presque comme  une  balle  (ouf ouf ouf!!!!); mes jambes  sont de la couleur de mon bonnet de natation, vous vous souvenez; pipi sur moi ca réchauffe!!!!
Deuxième tour à 32 de moyenne pour un total de 31, 6 environ pour ces plus de 180 bornasses (185 à mon compteur) fait de prières pour que la pluie cesse,(elle cessera dans le 2éme tour quelque part), d'interrogations constantes  quant à ce tps pourri qui me détruit petit à petit, tant physiquement que moralement me faisant penser à  quitter la course par la petite porte.A voir des mecs rouler presque à poil 180 bornes, je me les gèle encore plus; je me dis mais comment font ils pour tenir; se sont ils mis de la graisse de phoque ou autre sur tout le corps; ont ils un radiateur de greffé je ne sais ou?

Arrivée au parc vélo, je prends le bon sac, ouf et go dans la tente; singlet, chaussettes changées, shoes CAP aux pieds, manchettes conservées, passage aux chiottes (pipi) et c'est parti pour 42, 195 kms;

Ah oui j'oubliais, il ne pleut plus depuis je ne sais quand mais c'est tant mieux pour attaquer la dernière épreuve sous des meilleurs auspices.
La foulée est bonne, bonne allure, grosse foule, encouragements; je croise François CHABAUD vers le 3 ème km, encouragements, il est cinquième, suivi de près par Thomas HELLRIEGEL, passage de la tenante du titre apparamment en tête (c'était le cas) suivi de près par Ericka CSOMOR) et  le  FANTASTIQUE (le mot est faible) Nicolas AIMET alias NTQ;  putain je suis  trop  content  pour lui  et  lui lance un "allez Nico c'est exceptionnel); il ne me voit pas la tête  fixée  vers le sol à fond  dedans ,  tout  à droite!!!!!
Je ne me souvenais plus qu'il était si loin le premier village après le canal ou tu fais un labyrinthe (plusieurs croisements) pour repartir vers d'où l'on vient);
passage au semi en 1H50, jambes un peu dures,  faut tenir; çà  va  le faire jusqu'au 24 ème je crois juste à l'entrée du bois après le canal et là début de la galère; il pleut de nouveau, mais pourquoi là, maintenant, c'est pas juste!!!!!! et çà DRACHE comme jamais!!!!!!!!!!!
En plus là ou c'est le plus dur ou çà monte et ou tu n'en vois pas le bout jusqu'au demi tour , là  ou  j'étais  si
mal il y a trois ans; je marche je cours un peu , je marche bcp, je me les gèle de plus en plus, de plus en plus sachant que si je ne cours pas mes muscles vont se durcir et  je vais me les geler comme jamais et finir en  hypothermie;  je croise dans la redescente après le demi  tour un peu avant le pont qui surplombe le canal ou courent vers moi ou l'arrivée tous ces furieux du jour un mec qui marche avec une couverture de survie sur le dos; sans claquer des dents, je n'en suis pas  encore là mais çà ne va pas tarder si çelà continue, ilme dit qu'il l'a eue à l'aid station au demi tour; tu crois que je vais retourner là haut, JAMAIS, JAMAIS; informé par ses soins qu'il y en a une au pont du canal, je l'abandonne, putain il est complètement gelé le mec pire que moi, et je file à l'aid station en courant et en marchant; arrivé devant je vois deux mecs bien au chaud dedans, et prets à leur en demander une et les faire bosser un peu!!!! le corps , la tête, je ne sais, je ne leur demande pas , me disant que je pourrais être disqualifié et que je n'ai pas envie de ressembler à un super héros de comics avec sa cape couleur or, super flashy ( je rigole!!!!!!!!!), me disant que je ne vais pas marcher tout le long ni courir si l'envie m'en prend avec, je m'éloigne et continue mon chemin vers la finish line; je remarcherais au retour sur le canal jusqu'en dessous du pont ou courent au dessus les autres (bon vs avez compris!!!!!!!!!!) puis encouragé par un coureur inconnu je repars et coure; j'ai de la peine pour ce mec si sympa de son geste, qui après un ravito doit s'arréter couvert de douleurs au ventre apparemment; je ne souhaite pour lui qu'une chose, qu'il puisse finir.

Les derniers kms défilent; j'ai déjà passé depuis un moment les-10, 9 etc.... et à -6 la machine met le turbo et go à donf vers l'arrivée (comme au BRESIL en 2006); je finirais les deux last kms en 10 min en compagnie de David de mon club qui n'en revient pas de mon état de fraîcheur et de ma vitesse  à cet instant(sans frime aucune, je ne sais comment je fais à chaque fois); la dernière bosse est avalée  gloups gloups en un rien de temps; entrée dans l'arène dont je connais l'ambiance, je laisse filer David devant moi; je passe la ligne après un marathon en 4h19 en 11H32min.

Je suis finisher, c'est une chose mais je suis très déçu; moi qui visais 10h30 environ, sachant que c'était possible, la déception est grande; les conditions climatiques ont joué en ma défaveur, peut-être qu'il en aurait été de même sans pluie, ou sous le soleil, qui sait, en tout cas en vélo je n'ai jamais pu me taper dedans et rouler à l'allure que je souhaitais pour faire un 5h30 et à pied ou je me tape la pluie et ai un coup de bambou au plus mauvais moment.

Certains ont réussi de belles perf dans ces conditions, bravo à eux, d'autres ont souffert voire abandonné à cause de la pluie et du froid.Félicitations aux cinq de mon club tous finishers et surtout à Franck pour son premier ironman, heureux comme tout et moi aussi de le voir avec sa médaille de finisher et son t shirt de finisher non désireux de l'enlever de son emballage et de le déballer; bravo mec car l'inconnu était au rendez vous pour lui et c'est sa 1ère année de triathlon.

 
Chapeau bas à notre Frenchie Patrick VERNAY , premier français à gagner ROTH, à François CHABAUD, 5ème qui a sorti un superbe marathon en 2h48 et à tous ceux qui ont franchi cette finish line, devenus pour la première fois finisher ou une nouvelle fois.

et très grand, immense, le mot est faible , BRAVO, YOUPI  à  Nicolas AIMET qui avait annoncé la couleur désireux de réaliser un 8h48 tel un métronome finira en 8h47; chapeau bas mec!!!!!!!!!!!!!!! car annoncer un chrono est une chose mais le réaliser en est un autre; en plus avec ces conditions météorologiques; lui l'a fait moi non, c'est LA LIFE, la vie est ainsi et il y a bien pire;

Ce n'est que partie remise, un jour, quand, c'est bien trop tôt, et sûrement pas next year, je me consacrerais à des half ironman et des trails.

Je ressors encore plus humble de cette course, riche d'enseignements pour l'avenir tant sportivement que personnellement parlant, avec un mental énorme qui s'est confirmé en course, déçu tout de même car je n'ai pu atteindre mes objectifs, n'ayant pu courir le marathon au moins sous 4h mais très satisfait de la prépa que m'avait orchestrée Maitre BEN sur laquelle je me suis si bien préparé, ayant réalisé des superbes entrainements.Il y a du négatif et du positif  mélé  et  comme  je l'ai entendu de la bouche d'un ami très cher à mon coeur, avec du négatif on crée du positif.

Merci à ma puce  en premier lieu  qui a supporté des réveils le samedi matin aux aurores, des sorties CAP le soir, les achats tri, qui m'a concocté de bons petits plats bien équilibrés etc etc, ses proches, à BEN pour son coaching (on reste ensemble mec et sorry de ne pas avoir pu faire le chrono prévu), à COPSTE et sa family, PICHOU et BAB, mes amis, mes bons potes de club (LOLO en 1er lieu), mon kiné Patrice, (merci mec) et tous ceux qui savent le sport que je fais, qu'ils le pratique ou non et qui me soutienne et m'encourage; être finisher c'est pour moi et surtout pour eux.Je vous embrasse tous très fort.    

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Commentaires
C
Très sympa ton CR !!<br /> Encore finisher Stéphane, c'est ce qu'il faut retenir et je le répète tout le boulot fait c'est de l'acquis pour plus tard;<br /> <br /> Maintenant place au Trail !! ;-)
T
"pipi sur moi ca réchauffe!!!!"<br /> En ces temps de canicules, de plages,<br /> l'idée représente une technique hors saison.<br /> Cordialement
BUBUCH
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